Cadrans solaires

Inventé au 16e siècle, l’anneau astronomique est un type particulier de cadran solaire. Il constitue une sorte de représentation très ajourée de la Terre. L’anneau extérieur, le méridien, fixe porte les graduations de la latitude. Il est pendu à une boucle de suspension que l’on ajuste à la latitude du lieu de l’observation. Le second cercle, perpendiculaire au premier, aussi appelé méridien mobile, pivote sur son axe. Il est muni de deux pinnules de visée coulissantes, qui se déplacent selon la date de l’observation. Enfin, le troisième cercle horizontal, symbolise l’équateur. Il porte les graduations horaires. Pour lire l’heure, on tient l’anneau par la boucle de suspension. On fait pivoter le méridien mobile jusqu’à ce qu’un rayon du soleil traverse les deux trous des pinnules et vienne éclairer l’une des graduations horaires gravées sur l’équateur.

Chef d’œuvre mécanique, ce cadran solaire de fabrication anglaise donne l’heure et la minute. Il est muni d’un cadran horaire dont les aiguilles des heures et des minutes sont reliées par des pignons et engrenages à deux pinnules de visée. L’instrument est doté d’une boussole qui permet de l’orienter dans la direction nord-sud (méridien terrestre) avant l’observation. 

Ce cadran solaire appartenait autrefois à Guillaume Chapeaurouge (1773-1819), un riche négociant d’origine genevoise établi à Hambourg, qui a légué sa collection d’instruments à la ville de Genève en 1919. Depuis cette date, elle a rejoint les collections du Cabinet Pictet – du nom de son créateur, le physicien genevois Marc-Auguste Pictet (1752-1825) à l’origine du Musée académique – et qui deviendra plus tard l’une des collections fondatrices du Musée d’histoire des sciences de Genève.