Siccia bicolorata Romieux, 1937 est un papillon récolté et décrit par l'entomologiste genevois Jean Romieux. Le spécimen provient de la République démocratique du Congo, où Romieux a travaillé comme ingénieur minier entre 1929 et 1932. Ses spécimens de papillons ont servi à décrire 92 espèces nouvelles entre 1927 et 2018.
Jean Romieux (1893-1951) était considéré comme l’un des spécialistes des papillons les plus érudits de son époque. Il parlait le japonais et s’est vivement intéressé aux us et coutumes des nombreux peuples qu’il a rencontrés. Ingénieur minier de métier, il a voyagé au Brésil, en République démocratique du Congo, en Turquie et au Vietnam dans le cadre de son travail.
Il revenait d’Asie lorsqu’il a été emporté par la maladie à Marseille. Chacun de ses voyages lui aura permis de récolter un important matériel de Lépidoptères, qu’il a donnés au Muséum au fil des 19 dernières années de sa vie. Ses séjours à Genève lui permettaient d’intégrer ses spécimens au mieux des connaissances du jour dans la collection du Muséum.
Il a également publié les descriptions de 23 nouvelles espèces et d’une sous-espèce. Les spécimens indéterminés étaient souvent envoyés à des spécialistes, un travail poursuivi par les conservateurs subséquents de la collection de papillons du Muséum. Ainsi, entre 1938 et 2018, ce travail taxonomique a permis la description de 68 nouvelles espèces.
La Siccia bicolorata de Romieux, une espèce d’Erebidae de la sous-famille des Arctiinae, a été décrite sur la base d’un seul exemplaire mâle, ici illustré.
Depuis ce jour, aucune mention de l’espèce n’est recensée dans la littérature. Aurait-elle disparu ?
Type: Animal
Matériaux: Animal taxidermisé
Date: 1937
Collecteur(s): Jean Romieux
Contributeur(s): Bernard Landry
Origine: Congo - Kinshasa
Lieu d'origine:
Haut Katanga
Format: 25 mm
Numéro d'inventaire: MHNG ENTO 00012693
Ville de passage à la croisée des routes entre le Nord et le Sud de l’Europe, ville d’opportunités commerciales, lieu d’émulation du savoir : Genève a attiré les voyageurs autant qu’elle a fait naître chez nombre de ses habitant-e-s le goût de l’exploration. Ces deux mouvements, concentrique et excentrique, ont contribué à enrichir les collections patrimoniales genevoises.